Description
Instrument atypique par excellence, la vielle à roue a une histoire riche en rebondissements. Tout mélomane curieux trouvera dans ce livre une évocation de ses temps forts, dans une langue claire et abordable.
Au fil de la lecture, il découvrira la façon dont elle est passée au devant de la scène chaque fois qu’une occasion lui a permis de s’exprimer : modes des foires au XVIIIe siècle, intérêt des romantiques pour le « peuple » au XIXe siècle, attachement au folklore à la fin du XIXe siècle et dans les années 1940, renouveau des musiques rurales considérées comme une contre-culture dans les années 1970, moyen de retrouver ses racines à partir des années 1980.
Depuis les années 2000, elle a finalement réussi à s’imposer avec son originalité dans tous les milieux musicaux (y compris dans les variétés !).
Parvenu à la fin de l’ouvrage, le lecteur réalisera qu’en s’intéressant à la vielle, il a également enrichi ses connaissances non seulement sur le patrimoine, mais aussi sur l’évolution des mentalités.
L’auteur
Françoise Bois Poteur a reçu une formation musicale classique et suivi un cursus universitaire d’histoire et d’histoire de l’art. En 1977, elle entame des études à l’École nationale de musique de Châteauroux (Indre) en classe de vielle à roue. Elle y obtient la première médaille d’or pour cet instrument décernée en France. Son répertoire aborde tous les types de musique (ancienne, traditionnelle et contemporaine).
Sous la direction de François Lesure, elle a travaillé à l’École pratique des Hautes Études de Paris sur l’organologie et le corpus musical baroque de la vielle.
À partir de 1987, elle a mis au point une banque de données « Cythère » en effectuant un dépouillement systématique des recueils imprimés et des cahiers de musique figurant dans les fonds musicaux de différentes bibliothèques, notamment en Provence. Cet outil lui a permis d’analyser la circulation des mélodies, souvent anonymes, du XVIIe siècle au XIXe siècle. Elle est ainsi devenue une spécialiste de ce patrimoine musical populaire, souvent laissé de côté par la recherche officielle.