Boüin, maître de vielle

Bouin, marchand de musique

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Durant tout le XVIIIe siècle à Paris nous trouvons deux personnes dans le milieu musical portant le même nom.

Jean-François Boüin, maître de vielle édite les compositions qu'il écrit pour cet instrument (alors à la mode chez les notables parisiens) de 1739 à 1762. Il les vend chez lui et aux adresses habituelles de l’époque (Boivin, Leclerc, Castagnery) mais aussi  chez le Sieur Louvet, maître et marchand luthier, rue Montmartre, un luthier possédant une certaine notoriété à Paris.
Un de ses ouvrages est daté de 1761 :  "La vielleuse habile ou la nouvelle méthode" qu'il dédie à Mme la Comtesse de La Vieuville.  Cette méthode est vendue plus particulièrement chez les maîtres et marchands luthiers : Louvet père, et Louvet fils.

Il semblerait que la même année de la 2eme édition de sa méthode (1762), il édite trois recueils de musiques de contredanses qu'il adapte pour son instrument ; recueils sur lesquels on le présente encore comme  "maître de vielle". Il les vend chez lui et "aux adresses ordinaires" de l’époque.

Durant l'été 1765 commence un procès entre Peters (au service du roi du Danemark) qui souhaitait implanter en France le principe de location de partitions de musique  et Louis- Balthazar de  La Chevardière, éditeur ayant pris la succession de l'éditeur Le Clerc, qui prétendait lui, que la location ne pouvait que "tuer" le commerce de la musique. Le procès finira en 1767. En 1766, le Sieur de La Chevardière  demande le soutien de nombreuses personnalités de la musique et le nom de  Jean-François Boüin y  apparaît. De La Chevardière finira, l'année d'après, par perdre en partie le procès. Jean-François Boüin, marié à Marie Louise Cimarolly demeurait dans la paroisse St Louis. Dans cet acte du 20 mars 1767, ils sont tous les deux, mentionnés dans cette même paroisse.

Mais dans un autre document d'état civil on peut lire qu'en 1773, lors du décès de Mme Boüin, celle-ci était veuve.

Nous en concluons que le maître de vielle, Jean-François Boüin serait décédé entre 1767 et 1773.

Dans ces années là nous trouvons un autre Boüin (dont nous n'avons pas pu retrouver le prénom). C'est un marchand de musique qui édite à partir de 1771, et pendant une dizaine d'années, semble-t-il, des feuillets de chorégraphies de contredanses. Celui-ci a dû vivre la Révolution française puisqu'on le retrouve :

En 1790, date à laquelle on peut lire cette annonce : "M. Bouin, marchand de musique et de cordes d’instruments, rue Saint-Honoré, près Saint Roch, n° 504, une feuille….vend la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen".

En 1794, ce même marchand de musique est installé près Saint-Roch où il vendait une œuvre du compositeur J. Pouteau intitulée : "recueil périodique d’ariettes d’opéras-comiques et autres".

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C.E.D.P.I. Roussillon & Provence Mai 2021